Notre volonté était de mener conjointement ce Plan communal de Mobilité et le Schéma de développement territorial qui est la bible en matière d’aménagement du territoire. Les mener concomitamment était évidemment logique, tant aménagement du territoire et mobilité sont entremêlés. Aujourd’hui, cependant, nous sommes arrivés après un petit peu plus de trois années de travail au terme de la procédure du PCM, là où le SDC poursuit sa route…

Pour arriver à la conclusion de ce soir, plusieurs étapes ont dû être franchies dans le respect de la procédure fixée par la Région wallonne.

La première d’entre elles était d’établir un diagnostic de la situation. Cette mission a été réalisée par le bureau européen Transitec, avec l’ICEDD et Espaces mobilités.

Après le diagnostic, deuxième étape, également essentielle : la participation citoyenne. Nous voulions associer un panel de citoyens à la réflexion sur ce PCM et le SDC. Six ateliers participatifs ont donc été organisés. Deux ateliers concernaient plus spécialement la mobilité.

Ce processus de participation a très bien fonctionné, alors que nous étions en période de confinement et que toute réunion physique était impossible. Merci aux 70 citoyens qui se sont impliqués activement dans ce processus mené à bien malgré la pandémie, grâce à l’utilisation de la visioconférence.

A cela se sont ajoutées trois présentations devant le Conseil communal mais aussi des réunions avec les commerçants et avec les directions des écoles secondaires. Des discussions en CCATM également.

Notre objectif, à travers de plan, était d’essayer de rencontrer les désidératas des citoyens du centre-ville et des villages. Nous avons donc mené une enquête publique comme il en va dans tous les PCM. 42 citoyens se sont manifestés dans le cadre de cette enquête publique, pour émettre de nombreuses remarques, souvent positives et très constructives, confirmant suscité par ce PCM auprès de la population.

Aujourd’hui, au terme de cette procédure d’élaboration du PCM, notre volonté n’est pas de remiser ce travail dans un tiroir mais bien de s’en saisir et de l’utiliser comme véritable feuille de route…

Ce PCM a d’ailleurs déjà produit certains effets. Nous avons déjà commencé à mener des actions étudiées et inspirées du PCM,

Nous avons déjà lancé des projets car, comme bien souvent dans la vie d’une commune, des opportunités se présentent qu’il faut pouvoir saisir. Et ensuite, si nous avons déjà pu agir, c’est aussi parce que certains points étaient omniprésents dans les discussions des groupes de travail citoyens.

• Premièrement, diverses actions ont été menées pour apaiser des quartiers ou des rues, car c’est vraiment un des objectifs majeurs de ce PCM. Ça concernait par exemple la mobilité qui a été revue à la Place aux Foires dans le cadre de la crise COVID, mais aussi des aménagements sur de nombreuses voiries : placement de chicanes, création de stationnements en voirie, marquage au sol, renforcement de la signalisation…

Au final, nous avons à ce jour travaillé sur plus de 20 voiries.

• Deuxième action, dans la continuité de la première, nous avons acquis deux analyseurs de trafic et 24 radars préventifs répartis sur tout le territoire de la commune. Les analyseurs nous ont permis d’objectiver la situation lorsque nous sommes interpellés et ensuite, en fonction des résultats, de prioriser nos interventions. A ce jour, dépassons les 50 rues analysées. Pour info, tous les résultats des analyses réalisées sont visibles sur le site web de la Ville dans la rubrique « Cartes dynamiques ».

• Troisième action, nous avons également saisi des opportunités par exemple en mobilité douce avec l’appel à projets Wallonie cyclable qui a été lancé en 2020 par le GW. Nous avons pu compter sur l’ICEDD et sur Transitec pour nous aider dans le dépôt de notre dossier de candidature qui a finalement été retenu. Le subside Wallonie cyclable nous permettra de financer la liaison Marche-Rabozée par l’arrière de la prison et la création de trois grands abris vélos en centre-ville.

• Nous avons pu avancer malgré les écueils. Dans le cadre de ce projet Wallonie cyclable, vous vous rappelez certainement que nous avions évoqué le refus du Ministre HENRY de subsidier la liaison Hargimont-On car des crédits wallons du Plan Wallonie cyclable ne pouvaient être utilisés pour réaliser un aménagement le long d’une voirie régionale. Pourtant c’est une nécessité absolue de connecter à notre réseau cyclable les habitants de On mais aussi de Jemelle-Rochefort. C’est aussi une nécessité de connecter les RAVEL de l’Ourthe et la Lesse. Cette liaison est le chainon manquant. Sur le conseil du Ministre HENRY qui nous suggérait de prendre contact avec notre direction territoriale, nous avons demandé au SPW que ce chainon soit donc financé directement par la Région wallonne. Un dossier a été préparé avec des pré-esquisses et une estimation financière. Aujourd’hui, nous n’avons aucune réponse malgré nos courriers réguliers à la Région, datés des 17 janvier 2022, 31 janvier 2022, 8 septembre 2022 et 19 janvier 2023.

• Quatrième action entreprise, nous avons lancé voici quelques semaines un marché public pour la mise en place de deux voitures partagées. Le Collège devrait attribuer ce marché avant la fin du mois qui permettra d’implanter deux véhicules partagés, en libre-service, l’un à la gare de Marloie, l’autre à la Place de l’étang.

• Cinquième action, elle concerne le stationnement. Nous avons eu une réunion avec les commerçants il y a quelques mois qui a confirmé notre proposition de créer des places de shop and go (parking gratuit 30 minutes). Les emplacements ont été concertés avec l’association Cap sur Marche. Ils sont en place depuis plus d’un mois et les retours que nous recevons des commerçants sont positifs.

• Sixième action, en matière de mobilité scolaire, nous avons renforcé la sécurité aux abords de plusieurs écoles. Je pense par exemple au parking dépose-minute à Hollogne, aux aménagements réalisés aux abords d’autres écoles, tels que marquages au sol, panneaux de signalisation, et que nous allons poursuivre dans les prochains mois. Nous allons également poursuivre les échanges avec les écoles secondaires, pour améliorer la mobilité à proximité de ces établissements.

• Septième action, nous avons apporté notre soutien et un financement communal pour la réalisation d’une gare de bus à la gare de Marloie, qui compte plus de 1700 navetteurs quotidiens pour le train. Nous avons également équipé en abris bus le boulevard urbain, l’Avenue de France et la Chaussée de l’Ourthe.

• Huitième action, la Ville prêche depuis des années pour qu’une affectation soit donnée par la SOFICO au parking multimodal. Là aussi, malheureusement, nous sommes freinés. Plusieurs demandes ont été transmises au Ministre HENRY. En vain. L’espace est prêt et nous pourrions le reprendre en gestion pour le transformer en mobipôle, ce qui serait idéal au vu de sa localisation. En plus, les lignes express Liège-Marche et Bastogne-Namur y trouveraient un point d’arrêt aisé, nous pourrions y créer un espace de covoiturage, y placer une voiture partagée, des abris vélos sécurisés et des bornes de recharge.

• A l’autre bout du boulevard, nous souhaitons également créer un second mobipôle qui fonctionnerait de la même façon que celui de la Pirire. Nous avions sollicité les fonds européens FEDER pour financer ce projet qui serait situé entre la piste d’athlétisme et le complexe commercial du Carmel. Nous n’avons reçu qu’un tiers du financement sollicité. Nous attendons la notification de la RW pour savoir concrètement quelle partie de ce projet nous pourrons mener.

• Neuvième action, non des moindres, l’aménagement d’un rond-point sur la N4 dont nous avons déjà parlé maintes fois et qui est vital pour notre commune. Tous les feux sont au vert. Les réunions de validation du projet se sont très bien passées et le permis doit être délivré en principe avant la fin de l’année.

Ce sont là tous projets sur lesquels nous avons pu avancer et sur lesquels nous travaillons aujourd’hui encore grâce aux balises fixées par le PCM.

Le PCM sort conforté de cette enquête publique. De nombreuses remarques ont salué le travail réalisé, ont posé des questions et émis des suggestions qui sont totalement ou partiellement rencontrées par les actions en cours de réalisation. Il y a aussi quelques critiques auxquelles nous devrons être attentifs et apporter des réponses concrètes.

Bien qu’il n’ait pas été subsidié par la RW, ce PCM va à présent être transmis à la RW pour approbation car nous avons suivi fidèlement toutes les étapes prévues par le décret de la RW.

Il est évident aussi que ce PCM ne pourra en plus être mis en œuvre qu’avec le concours de la Région wallonne, gestionnaire de tous les grands axes qui traversent de notre commune. Et il ne pourra être mis en œuvre qu’avec le soutien financier de la Région.

A tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement de ce travail, nous disons encore une fois MERCI.

MERCI pour la participation à ces travaux, MERCI pour le temps et l’énergie consacrés, MERCI pour les propositions résolument constructives.