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Adoption du budget 2025 – Conseil Communal 16 décembre
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Adoption du budget 2025 – Conseil Communal 16 décembre

Nous avons décidé de consacrer le premier Conseil d’après investiture, en priorité et quasi exclusivement au budget. Notre objectif était avant tout de tenir le challenge de clôturer les travaux avant la fin de l’année pour pouvoir se mettre au travail sans tarder dès le tout début du mois de janvier.

Il a fallu batailler pour clôturer ces travaux budgétaires et je tiens d’emblée à remercier les services communaux pour le travail accompli en peu de temps. Je tiens à adresser un merci appuyé aux services financiers de la Ville, dirigés par Monsieur Laurent CHAMBERLAND, à ma gauche ce soir. Merci pour le travail rigoureux accompli par l’équipe de la recette communale.

 

Ce budget, je le qualifierai de responsable et néanmoins ambitieux. A l’ordinaire, nous présentons un budget qui atteint 38,524 millions d’euros. Il est responsable, car la situation est compliquée partout et les annonces faites et à venir à d’autres niveaux de pouvoir ne sont pas de nature à nous rassurer et n’augurent pas d’embellies pour les finances locales.

 

Les exemples ne manquent pas pour illustrer mon propos :

  • La suppression de la revalorisation annuelle de 1 % du fonds des communes, qui nous préjudicie de 60.000 euros ;
  • L’absence d’indexation des subsides A.P.E. Impact : 60.000 euros également ;
  • La stagnation, depuis de nombreuses années, de subsides couvrant des projets auxquels la Ville a adhéré, comme les Mesures Judiciaires Alternatives, le Plan Stratégique de Sécurité et de Prévention, le Médiateur… La charge salariale ne fait qu’augmenter alors que l’intervention des autres niveaux de pouvoir reste figée ;
  • A cela nous pouvons ajouter la réestimation des additionnels au Précompte Immobilier survenue en juin 2024 qui finalement réduit structurellement nos moyens budgétaires de 1.000.000 d’euros.

 

La stabilisation des prix de l’énergie durant ces derniers mois nous permet heureusement de reprendre un peu d’air, mais ces dépenses se maintiennent à un niveau élevé. Il faut donc rester prudent car on sait que les prix peuvent repartir à la hausse très rapidement.

 

Le contexte économique nous impose donc de faire des efforts, nous allons assumer notre part, sans toucher aux additionnels à l’impôt des personnes physiques et au précompte immobilier et en préservant l’ensemble des services à la population.

 

Quels efforts allons-nous réaliser en interne ?

 

En l’état, nous n’avons pas prévu de création d’emploi supplémentaire, hors opportunité que constituerait un emploi totalement subsidié, mais en plus nous avons comprimé, une fois encore, nos dépenses de fonctionnement de 7,5 %, hors dépenses incompressibles.

 

Cet effort représente un gain de 310.000 euros.

 

Et au final, grâce à cet effort, nos frais de fonctionnement n’augmentent que de 0,9 %. C’est un bel effort réalisé par nos services que je tiens à remercier.

 

Les frais de personnel, par contre, sont en nette augmentation : + 1.724.000 euros, soit une augmentation de plus de 11 %, mais cela s’explique principalement, d’une part, par le rapatriement des 23 agents de l’ASBL Enfance et Jeunesse en Marche dans le giron communal ; j’y reviendrai dans quelques instants. Et d’autre part, par la prise en considération de l’indexation des salaires qui doit avoir lieu en principe en mars 2025.

 

Si nous réalisons notre part d’effort, nous assumons aussi nos responsabilités :

– Premier exemple : à ces réductions de recettes s’ajoutent des dépenses en croissance permanente, comme les dotations à la Zone de Secours, à la Zone de Police et à notre CPAS. Ces dépenses de transferts augmentent globalement de 2,45 %, soit 209.000 euros.

La dotation au CPAS augmente de 97.000 euros par rapport au budget 2024, soit 3,36 % ; mais si on regarde dans le rétro, cette même dotation est passée de 1.554.000 euros en 2019 à 2.979.000 euros en 2025. Pratiquement le double… C’est incroyable, mais ça prouve surtout, Mesdames et Messieurs, que la Ville assume ses responsabilités, est solidaire et ne brade pas son aide envers tous les citoyens de notre commune.

La dotation à la Zone de Police, en augmentation de 94.000 euros, soit 6 %.

La dotation à la Zone de secours, en augmentation de 18.000 euros, soit 2 %.

Il n’était pas simple d’absorber ces trois dotations, en augmentation permanente, mais encore une fois, nous assumons nos responsabilités !

 

– Deuxième exemple : au dernier Conseil, nous avons fait le choix de ne pas répercuter l’entièreté de la facture d’IDELUX en matière de collecte et de traitements des déchets. Nous sommes à 95 % du cout vérité en matière de gestion des déchets, ce qui signifie que nous prenons à notre charge le différentiel qui représente +/-92.000 euros pour ne pas répercuter toute l’augmentation sur les ménages.
Dans le même temps, je le répète, nous ne touchons pas aux additionnels à l’impôt des personnes physiques et au précompte immobilier ;

 

– Troisième exemple : malgré ce contexte budgétaire compliqué, nous avons fait le choix de maintenir et d’indexer la plupart de nos subventions aux structures initiées par la Ville ou partenaires. C’est un geste fort envers la cohésion sociale et la culture, notamment, là où en période de vache maigre, de nombreuses communes peuvent être tentées de couper largement dans ces budgets.

L’exercice aurait été tentant et facile, mais il ne cadre pas avec notre vision volontariste de ce que doit être une commune !

 

Au final, notre dette reste largement maitrisée. Elle représente toujours une part de 13 % de notre budget. Et nous reviendrons plus tard sur l’ambition de la Ville en matière d’investissements.

 

J’évoquerai quelques dossiers pour cet exercice :

  • Tout d’abord, je l’évoquais, nous avons décidé de rapatrier les activités de l’ASBL « Enfance et Jeunesse en Marche » dans notre maison mère, dans notre budget communal. Cette ASBL avait la gestion de 4 crèches communales et de 23 agents, et les interactions étaient permanentes avec les services communaux. L’objectif est essentiellement d’alléger les tâches administratives redondantes. Aujourd’hui, nous avons obtenu la garantie de conserver l’entièreté des subsides. Ce transfert se fera donc sans perte.
    Dans l’incertitude sur certains aspects d’équilibre budgétaire pour cette opération, le différentiel à notre charge, estimé à ± 35.000 euros, sera compensé par un transfert d’une partie des bonis de l’ASBL ;
  • Ensuite, dans l’attente de l’avancement des Zones d’immersion temporaire sur la Hedrée (qui elle avance bien) et sur la Wamme (où la Région nous a confirmé le lancement d’une étude sur tout le bassin versant comme nous le demandions depuis trois ans), nous voulons être proactifs et proposer des solutions afin de protéger les habitants de Hargimont et On. C’est ainsi que dans les prochains mois, nous allons proposer au Conseil d’adopter un règlement « Action risques climat » dans le but d’intervenir financièrement pour les ménages qui décident d’équiper leur habitation d’un système de protection « Inondations » : un audit pourra être réalisé et des primes octroyées pour financer une partie des coûts de ces mesures de protection. Un premier crédit de 50.000 euros a été prévu et pourra être complété si besoin en modification budgétaire ;
  • Autre dossier important, nous voulons apporter du soutien aux commerces locaux et promouvoir les circuits courts. Des assises du commerce de proximité seront organisées avec la participation des commerçants, de Cap sur Marche, de l’ADL et d’experts externes. L’objectif sera de faire le point sur l’offre existante et d’envisager d’autres mesures pérennes pour soutenir l’activité commerciale du centre-ville et des villages. Les différentes aides octroyées seront ainsi évaluées ;
  • Autre élément omniprésent : la sécurité publique, et la sécurité routière en particulier, des préoccupations constantes. Nous avons un réseau de caméras connectées au commissariat, qu’il est toujours possible d’étendre. Nous renforcerons la lutte contre les incivilités environnementales en évaluant le fonctionnement actuel et en durcissant au besoin la répression des dépôts sauvages. En matière de sécurité routière, nous avons beaucoup travaillé ces six dernières années, mais nous continuerons à objectiver les problèmes et à prendre des mesures quand c’est nécessaire. Une attention particulière sera portée à la mobilité aux abords des écoles… Nous réunirons tous les acteurs concernés (commune, Police, SPW, directions d’écoles…) pour mettre en place une stratégie commune ;
  • Le GCU et le SDC devront revenir, rapidement j’espère, ici sur la table du conseil communal, pour encadrer l’aménagement de notre commune et le développement urbanistique en particulier.

 

Venons-en au budget extraordinaire qui reprend nos investissements pour 2025 mais qui déborderont évidemment sur les exercices suivants.

 

Le budget présenté est ambitieux. Nous avons inscrit un budget de 27.500.000 euros en investissement dans notre budget extraordinaire. Nous avons la responsabilité de poursuivre les investissements car notre commune doit aller de l’avant.

 

Petite difficulté cette année, nous avons dû travailler avec une balise d’emprunt limitée à la seule année 2025, alors que nous avions précédemment une balise cumulée pour toute la mandature.

Ce qu’on appelle la balise d’emprunt, c’est le montant total qu’une commune est autorisée à emprunter pour finances ses investissements. Pour 2025, elle est fixée à 260 euros par habitant pour l’unique exercice 2025, ce qui représente une enveloppe de 4.600.000 euros. Sous la législature précédente, nous disposions d’une balise pluriannuelle de 1.300 euros par habitant pour l’ensemble de la mandature. Ce qui permettait d’avoir une vue sur le long terme sur les investissements projetés.

 

Heureusement, nous pouvons toujours compter sur la possibilité d’obtenir des dérogations ministérielles pour certains investissements productifs, de mobilité douce, de végétalisation, du Plan de Relance… Ces dérogations permettent de ne pas comptabiliser ces investissements dans la balise d’emprunt. Si ces dérogations sont accordées, nous pourrons ainsi faire remonter quelques projets.

 

Malgré ce carcan, nous nous inscrivons dans la continuité impulsée précédemment. Les dossiers présentés dans le tableau principal du budget extraordinaire sont bien avancés et ont de bonnes chances d’aboutir en 2025, voire pour certains dans les mois qui suivront. Le tableau orange que vous pouvez découvrir en fin de budget extraordinaire reprend les projets que nous voulons faire aboutir mais qui doivent encore être instruits avant d’être mis en œuvre. Ils pourront au besoin être remontés en modification budgétaire.

 

Concrètement, nous poursuivrons les actions menées ces dernières années, tout en lançant de nouvelles initiatives et en investissant pour améliorer notre cadre de vie en centre-ville et dans les villages.

 

Je voudrais tout d’abord vous confirmer que nous œuvrerons avec énergie à la finalisation de projets d’envergure pour bâtir le Marche de demain avec d’autres partenaires et principalement la Région wallonne.

 

Sans divulguer trop le propos des Echevins, je citerai notamment :

  • L’aménagement du rond-point N4.
  • La construction de la caserne des pompiers qui permettra ensuite d’avancer sur le réaménagement de la rue du Parc industriel.
  • La Rénovation urbaine : avec la Place aux Foires, l’Avenue du Monument, la rue Victor Libert, le Parc Saint-François.
  • La Rénovation rurale, qu’on appelle développement rural : la CLDR travaille à l’établissement des priorités pour nos villages pour les 10 prochaines années.
  • La poursuite du développement des infrastructures cyclables, notamment On-Hargimont.
  • La création de deux mobipôles aux extrémités du boulevard (en lien avec la plateforme multimodale de la Pirire).
  • La Relance des projets d’infrastructures sportives : hall multi-plateaux, skate-park.

Je citerai également de nouveaux moyens importants

  • pour l’entretien et la réfection de nos voiries communales, dans les villages et le centre-ville (notamment à la Campagnette),
  • un plan trottoirs ambitieux,
  • l’aménagement de la crèche de Marloie,
  • l’acquisition ou à défaut,
  • l’aménagement de l’avenue du Monument avec plus de 3.000.000 euros de subsides,
  • des aires de jeux dans les villages,
  • un skate-park en centre-ville,
  • l’acquisition de terres agricoles pour soutenir l’accès à la terre pour les jeunes agriculteurs.

C’est, je l’ai dit, ± 27.500.000 euros d’investissement que nous avons inscrit dans ce budget.

 

Mesdames, Messieurs, chers membres du Conseil communal, nous pouvons conclure que nous sommes conscients des difficultés, mais que nous visons l’optimisme dont notre population a besoin et que notre budget traduit.

 

OUI, notre budget se veut responsable, dans un contexte qui est tout sauf simple, et avec de nombreuses incertitudes, voire de nuages sombres, qui planent au-dessus de la tête de toutes les communes.

 

Nous devions accomplir notre part d’efforts ? Nous l’avons fait !

 

Et nous nous sommes engagés à ne pas faire peser sur le citoyen le poids des difficultés actuelles :

  • on n’augmente pas l’IPP et le précompte immobilier ;
  • on préserve les services à la population.

 

OUI, avec un budget extraordinaire ambitieux de 27 millions d’euros, nous continuons à donner des perspectives, dans de nombreux domaines, à notre commune et à nos 18.000 habitants.

 

Je vous remercie de votre attention.

Nicolas GREGOIRE
Bourgmestre de Marche-en-Famenne

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