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Il a fallu batailler pour clôturer ces travaux budgétaires et je tiens d’emblée à remercier les services communaux pour le travail accompli en peu de temps. Je tiens à adresser un merci appuyé aux services financiers de la Ville, dirigés par Monsieur Laurent CHAMBERLAND, à ma gauche ce soir. Merci pour le travail rigoureux accompli par l’équipe de la recette communale.
Ce budget, je le qualifierai de responsable et néanmoins ambitieux. A l’ordinaire, nous présentons un budget qui atteint 38,524 millions d’euros. Il est responsable, car la situation est compliquée partout et les annonces faites et à venir à d’autres niveaux de pouvoir ne sont pas de nature à nous rassurer et n’augurent pas d’embellies pour les finances locales.
Les exemples ne manquent pas pour illustrer mon propos :
La stabilisation des prix de l’énergie durant ces derniers mois nous permet heureusement de reprendre un peu d’air, mais ces dépenses se maintiennent à un niveau élevé. Il faut donc rester prudent car on sait que les prix peuvent repartir à la hausse très rapidement.
Le contexte économique nous impose donc de faire des efforts, nous allons assumer notre part, sans toucher aux additionnels à l’impôt des personnes physiques et au précompte immobilier et en préservant l’ensemble des services à la population.
Quels efforts allons-nous réaliser en interne ?
En l’état, nous n’avons pas prévu de création d’emploi supplémentaire, hors opportunité que constituerait un emploi totalement subsidié, mais en plus nous avons comprimé, une fois encore, nos dépenses de fonctionnement de 7,5 %, hors dépenses incompressibles.
Cet effort représente un gain de 310.000 euros.
Et au final, grâce à cet effort, nos frais de fonctionnement n’augmentent que de 0,9 %. C’est un bel effort réalisé par nos services que je tiens à remercier.
Les frais de personnel, par contre, sont en nette augmentation : + 1.724.000 euros, soit une augmentation de plus de 11 %, mais cela s’explique principalement, d’une part, par le rapatriement des 23 agents de l’ASBL Enfance et Jeunesse en Marche dans le giron communal ; j’y reviendrai dans quelques instants. Et d’autre part, par la prise en considération de l’indexation des salaires qui doit avoir lieu en principe en mars 2025.
Si nous réalisons notre part d’effort, nous assumons aussi nos responsabilités :
– Premier exemple : à ces réductions de recettes s’ajoutent des dépenses en croissance permanente, comme les dotations à la Zone de Secours, à la Zone de Police et à notre CPAS. Ces dépenses de transferts augmentent globalement de 2,45 %, soit 209.000 euros.
La dotation au CPAS augmente de 97.000 euros par rapport au budget 2024, soit 3,36 % ; mais si on regarde dans le rétro, cette même dotation est passée de 1.554.000 euros en 2019 à 2.979.000 euros en 2025. Pratiquement le double… C’est incroyable, mais ça prouve surtout, Mesdames et Messieurs, que la Ville assume ses responsabilités, est solidaire et ne brade pas son aide envers tous les citoyens de notre commune.
La dotation à la Zone de Police, en augmentation de 94.000 euros, soit 6 %.
La dotation à la Zone de secours, en augmentation de 18.000 euros, soit 2 %.
Il n’était pas simple d’absorber ces trois dotations, en augmentation permanente, mais encore une fois, nous assumons nos responsabilités !
– Deuxième exemple : au dernier Conseil, nous avons fait le choix de ne pas répercuter l’entièreté de la facture d’IDELUX en matière de collecte et de traitements des déchets. Nous sommes à 95 % du cout vérité en matière de gestion des déchets, ce qui signifie que nous prenons à notre charge le différentiel qui représente +/-92.000 euros pour ne pas répercuter toute l’augmentation sur les ménages.
Dans le même temps, je le répète, nous ne touchons pas aux additionnels à l’impôt des personnes physiques et au précompte immobilier ;
– Troisième exemple : malgré ce contexte budgétaire compliqué, nous avons fait le choix de maintenir et d’indexer la plupart de nos subventions aux structures initiées par la Ville ou partenaires. C’est un geste fort envers la cohésion sociale et la culture, notamment, là où en période de vache maigre, de nombreuses communes peuvent être tentées de couper largement dans ces budgets.
L’exercice aurait été tentant et facile, mais il ne cadre pas avec notre vision volontariste de ce que doit être une commune !
Au final, notre dette reste largement maitrisée. Elle représente toujours une part de 13 % de notre budget. Et nous reviendrons plus tard sur l’ambition de la Ville en matière d’investissements.
J’évoquerai quelques dossiers pour cet exercice :
Venons-en au budget extraordinaire qui reprend nos investissements pour 2025 mais qui déborderont évidemment sur les exercices suivants.
Le budget présenté est ambitieux. Nous avons inscrit un budget de 27.500.000 euros en investissement dans notre budget extraordinaire. Nous avons la responsabilité de poursuivre les investissements car notre commune doit aller de l’avant.
Petite difficulté cette année, nous avons dû travailler avec une balise d’emprunt limitée à la seule année 2025, alors que nous avions précédemment une balise cumulée pour toute la mandature.
Ce qu’on appelle la balise d’emprunt, c’est le montant total qu’une commune est autorisée à emprunter pour finances ses investissements. Pour 2025, elle est fixée à 260 euros par habitant pour l’unique exercice 2025, ce qui représente une enveloppe de 4.600.000 euros. Sous la législature précédente, nous disposions d’une balise pluriannuelle de 1.300 euros par habitant pour l’ensemble de la mandature. Ce qui permettait d’avoir une vue sur le long terme sur les investissements projetés.
Heureusement, nous pouvons toujours compter sur la possibilité d’obtenir des dérogations ministérielles pour certains investissements productifs, de mobilité douce, de végétalisation, du Plan de Relance… Ces dérogations permettent de ne pas comptabiliser ces investissements dans la balise d’emprunt. Si ces dérogations sont accordées, nous pourrons ainsi faire remonter quelques projets.
Malgré ce carcan, nous nous inscrivons dans la continuité impulsée précédemment. Les dossiers présentés dans le tableau principal du budget extraordinaire sont bien avancés et ont de bonnes chances d’aboutir en 2025, voire pour certains dans les mois qui suivront. Le tableau orange que vous pouvez découvrir en fin de budget extraordinaire reprend les projets que nous voulons faire aboutir mais qui doivent encore être instruits avant d’être mis en œuvre. Ils pourront au besoin être remontés en modification budgétaire.
Concrètement, nous poursuivrons les actions menées ces dernières années, tout en lançant de nouvelles initiatives et en investissant pour améliorer notre cadre de vie en centre-ville et dans les villages.
Je voudrais tout d’abord vous confirmer que nous œuvrerons avec énergie à la finalisation de projets d’envergure pour bâtir le Marche de demain avec d’autres partenaires et principalement la Région wallonne.
Sans divulguer trop le propos des Echevins, je citerai notamment :
Je citerai également de nouveaux moyens importants
C’est, je l’ai dit, ± 27.500.000 euros d’investissement que nous avons inscrit dans ce budget.
Mesdames, Messieurs, chers membres du Conseil communal, nous pouvons conclure que nous sommes conscients des difficultés, mais que nous visons l’optimisme dont notre population a besoin et que notre budget traduit.
OUI, notre budget se veut responsable, dans un contexte qui est tout sauf simple, et avec de nombreuses incertitudes, voire de nuages sombres, qui planent au-dessus de la tête de toutes les communes.
Nous devions accomplir notre part d’efforts ? Nous l’avons fait !
Et nous nous sommes engagés à ne pas faire peser sur le citoyen le poids des difficultés actuelles :
OUI, avec un budget extraordinaire ambitieux de 27 millions d’euros, nous continuons à donner des perspectives, dans de nombreux domaines, à notre commune et à nos 18.000 habitants.
Je vous remercie de votre attention.
Nicolas GREGOIRE
Bourgmestre de Marche-en-Famenne